Près d'un exportateur canadien sur quatre estime que la difficile renégociation en cours de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) affecte ses activités, selon un sondage publié vendredi.

«Les exportateurs canadiens ont toutes les raisons d'être craintifs et de réorienter leurs stratégies d'affaires en ce moment», indique la société d'État Exportation et développement Canada en publiant les résultats de cette enquête.

«Le discours anticommerce continue de dominer les manchettes, de grands accords commerciaux sont renégociés ou torpillés, et une menace imminente plane sur la relation entre le Canada et son plus grand partenaire commercial», souligne cet organisme public.

L'enquête révèle que 23% des entreprises canadiennes estiment que la renégociation de l'accord de libre-échange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique «leur cause du tort».

De plus, le nombre d'exportateurs canadiens prévoyant d'acheminer des biens aux États-Unis dans les deux prochaines années affiche «une baisse marquée», souligne l'organisme.

Devant cette situation, 26% des entreprises sondées envisagent de transférer une partie de leurs activités aux États-Unis pour ne pas se couper de ce marché essentiel à leur survie.

Près du quart des entreprises tentent de diversifier leurs exportations ou investissements hors de l'Amérique du Nord, alors que 14% reportent leurs investissements et 13% les embauches.

Par ailleurs, avec l'entrée en vigueur en septembre de l'Accord économique et commercial global (CETA) entre le Canada et l'Union européenne, 18% des entreprises affirment développer de nouveaux produits, services ou processus de production pour l'Europe, tandis que 15% disent augmenter leur production pour y accroître leurs volumes d'exportations.