Un allié de Donald Trump assure que le président des États-Unis croit au libre-échange et que les Canadiens doivent prendre ses propos avec un grain de sel.

Le gouverneur du Maine, Paul LePage, actuellement à Charlottetown pour une rencontre entre les premiers ministres de l'Est du Canada et les gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre, dit avoir parlé à Donald Trump à ce sujet, et que le président « croit vraiment à l'importance du libre-échange ».

M. Trump a de nouveau laissé entendre, dimanche, que l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) devrait être déchiré, écrivant sur Twitter que le Canada et le Mexique se montraient « très intransigeants ».

Le gouverneur républicain soutient toutefois que M. Trump est davantage préoccupé par le Mexique que par le Canada.

M. LePage a également proposé que les leaders réunis à Charlottetown unissent leurs forces au sujet d'un autre irritant commercial: le bois d'oeuvre. M. LePage souhaite qu'ils signent une lettre appuyant les exemptions de taxe frontalière sur le bois d'oeuvre pour le Canada atlantique et le Québec.

Selon M. LePage, la pression au sujet de cette taxe vient de la coalition américaine des producteurs de bois d'oeuvre. Il affirme que l'industrie américaine est irresponsable, et que si de nouvelles taxes frontalières demeurent en place, les économies des deux côtés de la frontière subiront des dommages collatéraux.

En juin, le département américain du Commerce a ajouté un droit préliminaire antidumping de 6,87 % sur l'industrie canadienne, pour une taxe frontalière moyenne d'environ 27 %.

Les trois autres provinces de l'Atlantique bénéficient d'une exemption, mais le Nouveau-Brunswick n'y a pas droit.

M. LePage croit que cet enjeu doit être résolu rapidement, soulignant que le Texas aura besoin de beaucoup de bois d'oeuvre pour la reconstruction dans la foulée du passage de l'ouragan Harvey.