Kori Doty n'aime pas les conventions. Se considérant ni homme ni femme, ce/cette trans non binaire n'a pas non plus l'intention que son enfant y soit soumis. Ainsi, depuis la naissance de Searyl Atli en novembre dernier, Kori se bat pour que le sexe de son enfant ne figure sur aucun document officiel.

« J'élève Searyl de façon à ce que tant qu'il/elle ne connaîtra pas les mots justes pour me dire comment il/elle se considère, je le/la considère comme un bébé et je lui donne tout l'amour et le soutien nécessaires à son épanouissement en tant que personne pour faire en sorte qu'il/elle ne soit pas contraint/e aux restrictions qui viennent avec un sexe féminin ou masculin », a expliqué Kori à CBC.

Ainsi, le parent milite pour que le sexe de son bébé n'apparaisse pas sur son acte de naissance, ce que lui refuse la province de la Colombie-Britannique. Déterminée, Kori a recours aux services d'une avocate et demande à la cour de se pencher sur la question, selon CBC.

Entre-temps, son bébé a reçu une carte d'assurance maladie non genrée sur laquelle apparaît la lettre « U » pour « unspecified » (« indéterminé ») là où se trouve normalement un « F » ou un « M ».

ET SI L'EXCEPTION DEVENAIT LA NORME ?

Cette victoire est la première d'un large combat mené par le groupe Gender-Free Coalition dont Kori fait partie et qui milite pour que le genre des individus n'ait pas à figurer sur les documents gouvernementaux. Huit personnes ont porté leur cause devant le B.C. Human Rights Tribunal et plaident pour que le genre soit retiré de leur propre acte de naissance et que cette omission s'applique à tous les documents délivrés par et pour le gouvernement canadien.

Au moins sept pays permettent à leurs citoyens de choisir un genre neutre sur leur passeport : l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Pakistan, le Népal, l'Allemagne et le Bangladesh et l'Inde. Le Canada pourrait s'ajouter à la liste, le gouvernement libéral ayant promis de travailler en ce sens.