Les négociations dans l'industrie de la construction n'ont pas repris ce matin, contrairement à ce qu'espéraient plusieurs. Les syndicats ont préféré manifester pour la conciliation travail-famille aux quatre coins du Québec.

Tandis qu'une association patronale a dénoncé publiquement cette politique de la chaise vide, l'Alliance syndicale a justifié son absence à la table ce matin.

« Hier, la ministre [Vien, du Travail] a demandé un plan de négociations et un calendrier aux parties, dit Victor Henriquez, responsable des communications à l'Alliance syndicale. On a décidé de les présenter au gouvernement. On est en train de faire ça à ce moment », a-t-il précisé. Du même souffle, il a assuré que les négociations reprendront « quelque part aujourd'hui ».

Le maire de Québec, Régis Labeaume, sera content. La rencontre se déroule à Québec, indique Florent Tanlet, attaché de presse de la ministre Dominique Vien. Selon ses dires, la ministre et l'équipe du cabinet participent à cette rencontre avec l'Alliance syndicale.

« Chaque heure compte, chaque jour de grève fait perdre 45 millions. Il n'y a pas de raison de ne pas être là ce matin, a déploré Jean-Sébastien Lapointe, conseiller en communications de l'Association professionnelle de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ). On est déçu que l'Alliance n'ait pas dédaigner nous donner une réponse à notre demande de reprise des négociations. »

À Montréal, quelques centaines de manifestants se sont réunis en matinée devant les bureaux de l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ).

Organisées par l'Alliance syndicale de la construction, des marches de syndiqués se tiennent aussi simultanément dans d'autres régions de la province, soit à Québec, Sherbrooke, Rimouski, Chicoutimi, Sept-Îles, Paspébiac et Cap-aux-Meules.

Les 175 000 travailleurs sont en grève générale illimitée depuis mercredi 5h du matin. La grève touche tous les secteurs : résidentiel, génie civil et voirie, institutionnel, commercial et industriel. Le conflit porte sur les salaires, la mobilité de la main-d'oeuvre et la productivité des chantiers de construction.

Le gouvernement du Québec a déjà indiqué qu'il mettrait fin au conflit par une loi spéciale si le conflit ne se réglait pas rapidement.

- Avec La Presse Canadienne