Une Canadienne enceinte de huit mois et coincée dans la bande de Gaza alors qu'elle tente d'obtenir un visa de sortie affirme qu'elle essaie de rester positive.

Bissan Eid dit qu'elle a tenté de rentrer au Canada par tous les moyens dès qu'elle a appris qu'elle était enceinte afin d'y donner naissance, parce que c'est plus sécuritaire pour le bébé et pour elle-même.

Son père aussi a multiplié les démarches, a-t-elle confié en entrevue avec La Presse canadienne, jeudi.

Mme Eid, qui dit ne pas être capable de marcher ou de rester debout pendant de longues périodes, pensait bien être en mesure de rentrer au Canada en décembre dernier, à temps pour poursuivre ses études à l'Université Concordia, à Montréal. Au lieu de cela, la femme qui habite la Rive-Sud de Montréal s'est retrouvée coincée à Gaza et incapable d'obtenir un visa de sortie auprès d'Israël.

Mme Eid, citoyenne canadienne depuis 2005, a expliqué être allée y visiter ses grands-parents et se marier en juin 2016. Il s'agissait de sa première longue visite depuis 2014, moment auquel son voyage avait été interrompu prématurément par la guerre.

Son père, Hadi Eid, a déclaré à des journalistes, jeudi, qu'il souhaite qu'Ottawa convainque Israël d'accélérer le processus de visa pour sa fille, qui étudie pour obtenir une maîtrise en génie civil.

«Ce n'est pas facile pour nous parce qu'on parle avec Bissan tous les jours, nous sommes inquiets pour elle, nous avons peur qu'il lui arrive quelque chose à Gaza», a dit l'homme qui travaille comme statisticien pour le gouvernement du Québec.

Un appel au ministère des Affaires internationales est demeuré sans réponse, jeudi.

Depuis septembre, le ministère conseille à ses citoyens de ne pas entreprendre de voyage dans la bande de Gaza en raison des hostilités entre Israël et le Hamas, qui contrôle cette région. L'avis précise que les frontières entre l'Égypte et Israël ferment fréquemment et que le fait de détenir un visa de sortie n'y change rien.