La Police provinciale de l'Ontario a indiqué qu'elle réexaminerait environ 4000 dossiers d'enquête sur des agressions sexuelles ayant été désignés comme «non fondés» par la police provinciale.

Le commissaire Vince Hawkes a affirmé que ces dossiers concernent des allégations faites entre 2010 et 2014.

L'annonce a été faite dans la foulée d'un article du Globe and Mail, qui dévoile, selon le journal, de graves lacunes dans la manière avec laquelle les enquêteurs abordent les allégations d'agression sexuelle.

Le Globe and Mail a affirmé que son enquête avait mené le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, à demander à la police de l'Ontario de revoir comment les plaintes pour agression sexuelle ont été traitées par le corps policier.

M. Hawkes a fait valoir que la Police provinciale de l'Ontario prenait au sérieux tous les signalements d'agression sexuelle et de violence et utilisait toutes les ressources nécessaires pour mener des enquêtes «complètes, rigoureuses et professionnelles».

Le commissaire a indiqué que le corps policier examinera ces dossiers au cours des prochaines semaines et publiera un communiqué à la conclusion de la révision, qui inclura un résumé des analyses.

«Nous avons des politiques et des procédures en place, des formations obligatoires pour les enquêteurs et plusieurs niveaux de supervision et d'examen pour ces types d'enquêtes. Nous sommes fermement déterminés à chercher constamment à nous améliorer pour gagner et conserver la confiance du public», a dit M. Hawkes par communiqué, mercredi.

Le commissaire a précisé que s'il était déterminé qu'un signalement d'agression sexuelle n'avait pas fait l'objet d'une enquête adéquate par la Police provinciale de l'Ontario, l'enquête serait rouverte.

«Nous voulons nous assurer que tous les rapports reçus durant cette période ont été classés correctement, que les incidents ont fait l'objet d'enquêtes appropriées et que la bonne catégorie a été utilisée au moment de clore l'enquête. Il faudra du temps pour examiner et évaluer ces incidents et, si cela est nécessaire, nous procéderons à un examen plus approfondi», a-t-il affirmé.