Les 13 travailleurs guatémaltèques sans emploi depuis leur mésaventure avec leur ex-employeur de Victoriaville viennent d'apprendre une bonne nouvelle.

Tout juste avant le congé de Noël, le ministre de l'Immigration, John McCallum, a consenti à leur délivrer un permis de travail ouvert qui leur permettra de travailler au cours des prochains mois dans le secteur agricole, a appris La Presse.

« Nous attendions ce dénouement avec impatience », a réagi Denis Roy, consultant en immigration à l'Union des producteurs agricoles.

Il rapporte que le bureau du ministre a communiqué avec lui vendredi pour lui dire qu'il avait trouvé une « solution concrète » dans ce dossier.

Il ne cache pas que cette décision de délivrer un permis ouvert est une « mesure exceptionnelle. « Ils pourront travailler et gagner de l'argent pour l'envoyer à leurs familles », ajoute M. Roy.

Des démarches avaient également été entreprises par le chef néo-démocrate Thomas Mulcair auprès du ministre McCallum.

UN EMPLOYEUR SUR LES RANGS

Déjà, un employeur maraîcher de la Rive-Sud de Montréal s'est dit prêt à les embaucher « dès qu'ils seront en mesure de venir travailler chez [lui] », a souligné Jacinthe Cousineau, de Jardins Paul Cousineau et Fils, à Saint-Constant.

Il faut rappeler que les travailleurs guatémaltèques s'étaient placés dans l'illégalité en quittant leur premier employeur, une entreprise spécialisée dans la volaille, pour aller travailler au sein de l'agence de placement Les Progrès, de l'homme d'affaires Esvin Cordon. 

L'Agence des services frontaliers avait alors mené des perquisitions chez cet employeur et épinglé les travailleurs agricoles sans permis. 

Depuis, les Guatémaltèques ont passé un mois dans une prison de l'immigration, avant d'être relâchés et d'être hébergés par des communautés religieuses, à Montréal et à Granby.

Une centaine de leurs compatriotes se trouvent par ailleurs toujours dans l'illégalité, après avoir déserté l'entreprise agricole qui les employait.

« On souhaite que le ministre [McCallum] fasse avec eux ce qu'il vient de faire avec les 13 travailleurs qui étaient devenus des illégaux au sens de la loi », a plaidé Denis Roy.