L'avenir de la maison historique des cinq soeurs jumelles Dionne est incertain. Ce petit musée de North Bay, en Ontario, récoltait si peu de visites qu'il a fermé l'an dernier et la ville espère vendre le terrain où elle se situe. Des citoyens s'inquiètent que ce pan de l'histoire canadienne ne vienne à disparaître, rapporte le Toronto Star.

La municipalité de North Bay espère vendre le terrain, évalué à plus de 975 000 $, pour l'utiliser à d'autres fins. Cela entraînerait le déménagement du musée qui fait partie du paysage depuis près de 30 ans. 

« On doit sauver ce musée », a confié au Toronto Star Carlo Tarini, un ami de la famille Dionne et porte-parole des deux soeurs encore vivantes, Annette et Cécile. « Elles sont évidemment contrariées, c'est la maison dans laquelle elles sont nées et je pense que c'est une partie importante de l'histoire canadienne. L'histoire d'un miracle et de terribles abus. »

Rappelons que les soeurs Dionne, nées le 28 mai 1934, sont connues comme le premier quintuplé à avoir survécu au-delà de la petite enfance. Le gouvernement de l'Ontario a retiré la garde des fillettes à leurs parents, les a déclarées pupilles de la couronne et les a installées dans un lieu avec une galerie où des milliers de personnes pouvaient venir les observer de deux à trois fois par jour.

Jaclyn Bucik, porte-parole à la ville de North Bay, confirme au Toronto Star que la municipalité cherche à relocaliser la maison, sans pouvoir dire où. Un comité de transition explore les options depuis la fermeture du musée. La porte-parole affirme que la ville ne souhaite pas détruire l'édifice, démentant ainsi des rumeurs.

Un résidant de North Bay, Jeff Fournier, a lancé une pétition en ligne pour sauver la maison et la conserver là où elle est. « Il n'y a pas de ligne directrice claire quant à son avenir, pas de plan. [...] Ça nous préoccupe beaucoup que la maison puisse être déplacée ou même possiblement détruite. »

La Chambre de commerce, qui gérait le site touristique, a fermé le musée l'an dernier : trop de pertes financières et trop peu de visiteurs. Celui-ci n'a attiré que 2000 personnes en 2015 contre 15 000 visiteurs par année à ses débuts.

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