La lumière sera faite sur la mort d'étudiants du Collège militaire royal du Canada (CMRC) et d'un individu y ayant gradué récemment, ont assuré les Forces armées canadiennes, mardi.

Quatre hommes sont décédés depuis avril, poussant les autorités de l'armée à éclaircir les circonstances entourant la mort de ceux-ci.

Le responsable du Commandement du personnel militaire a mandaté un comité d'enquête pour qu'il se penche sur la mort de trois d'entre eux, a indiqué une porte-parole du CMRC, Jennifer Fidler, soit les élèves-officiers Harrison Kelertas, Brett Cameron et Matthew Sullivan. Tous trois étaient âgés respectivement de 22, 20 et 19 ans.

Un autre comité enquêtera quant à lui sur la mort du sous-lieutenant de 39 ans Éric Leclerc, qui travaillait à la Base des Forces canadiennes Borden, à une centaine de kilomètres de Toronto, au moment de sa mort en juin.

Les deux comités auront pour mandat d'empêcher que de telles tragédies se reproduisent, a ajouté Mme Fidler.

Le processus enclenché est administratif et non judiciaire, a-t-elle précisé, ajoutant que l'objectif n'est pas de trouver des coupables, mais de formuler des recommandations.

Peu d'informations sont pour l'instant connues quant aux circonstances entourant ces quatre décès, dont le premier, celui de Harrison Kelertas, est survenu le 28 avril.

La mère d'Éric Leclerc a toutefois indiqué à au moins un média qu'elle croyait que son fils s'était suicidé. Une enquête de l'Aviation royale canadienne porte sur ce cas, puisque M. Leclerc avait était assigné à cette organisation militaire. Une enquête des quotidiens Toronto Star et La Presse a révélé qu'il avait gradué du CMRC cinq mois avant sa mort.

M. Kelertas, un Québécois originaire d'Hudson, en Montérégie, cumulait quant à lui les honneurs et devait graduer le printemps passé.

Brett Cameron, qui a perdu la vie le 7 mai, était un élève de deuxième année qui rêvait de devenir pilote. Il a laissé dans le deuil une grande famille, dont sa fiancée.

Matthew Sullivan venait tout juste de quitter les Forces armées canadiennes pour «entreprendre un projet éducationnel dans sa ville natale du Nouveau-Brunswick, Saint-Jean», selon la notice nécrologique de ce dernier.