Les regrets, nombreux, continuaient à affluer au lendemain du décès du député fédéral Mauril Bélanger.

Le premier ministre Justin Trudeau a écrit quelques mots dans un livre de condoléances placé à l'entrée de l'édifice central du parlement.

«Mauril, mon cher ami, tu vas nous manquer tous. Ta passion, ta force, ta perspective, ta rigueur, ton dévouement et ta sagesse», a-t-il noté dans le livre, sous les regards des caméras, prenant plusieurs pauses pour choisir ses mots.

Le président de la Chambre des communes, Geoff Regan, lui, essuyait ses larmes avec des doigts tachés d'encre, après avoir écrit, à son tour, un long message destiné à la mémoire de M. Bélanger.

S'adressant aux journalistes présents, M. Regan s'est souvenu de sa première rencontre avec son collègue député libéral.

«J'ai fait sa connaissance d'abord en juin 1995, quand nous étions les observateurs des élections en Haïti; un moment d'espoir pour Haïti. Et j'ai vu à ce moment son intense intérêt pour le développement dans le monde», s'est rappelé M. Regan, qualifiant le disparu d'homme de «grand dévouement», «de grande compassion et d'énergie».

D'autres, mercredi, soulignaient surtout sa lutte pour les droits des Franco-Ontariens. Ainsi, la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, Sylviane Lanthier, estimait que ses efforts pour les francophones de l'Ontario et pour sa communauté d'Ottawa-Vanier ont servi l'ensemble des francophones vivant en milieu minoritaire.

«Il a toujours été très au fait des revendications des communautés francophones et acadiennes, des batailles menées par les francophones (...) pour que leur langue ait une pleine égalité au Canada. Et donc, c'était un allié pour ces batailles-là», a commenté Mme Lanthier, au cours d'une entrevue téléphonique.

Dans une pluie de gazouillis, de Michaëlle Jean, secrétaire générale de la Francophonie, «attristée», à Mélanie Joly, ministre du Patrimoine, qui s'est engagée à «travailler fort pour défendre et promouvoir (son) legs», les éloges se sont succédé dès mardi soir et ne tarissaient pas mercredi.

Mauril Bélanger s'est éteint mardi des suites de la maladie de Lou Gehrig. Il avait reçu son diagnostic peu après sa huitième élection, en octobre dernier. La maladie lui a rapidement fait perdre l'usage de la parole. Mais en juin, il continuait encore de faire son travail de député.