Les négociations entre le gouvernement du Québec et ses ingénieurs sont au point mort, eux qui n'ont toujours pas réussi à renouveler leur convention collective, contrairement à la majorité des employés de l'État.

L'Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec avait eu des négociations intensives avec Québec à compter du 28 juin, mais celles-ci ont fini en cul-de-sac le 4 juillet.

Depuis, rien n'a vraiment bougé à ce chapitre, a indiqué le président du syndicat, Michel Gagnon, au cours d'une entrevue vendredi.

Ces ingénieurs employés par le gouvernement dans les différents ministères et organismes font, depuis le 14 mars dernier, une grève des heures supplémentaires. Ils s'en tiennent ainsi à un horaire de 7h30 à 16h30, en s'abstenant de travailler les soirs et les fins de semaine.

Plus tôt cette semaine, le Tribunal administratif du travail a d'ailleurs rendu une décision favorable au gouvernement concernant les services essentiels à maintenir au pont Laviolette, qui relie Trois-Rivières à Bécancour. Ainsi, des tests de chargement qui n'étaient pas prévus dans la liste de services essentiels à maintenir en cas de grève, au départ, y seront ajoutés.

Déçu de cette décision, le président de l'APIGQ maintient néanmoins le cap avec sa grève des heures supplémentaires.

«On garde toutes les options ouvertes. On a un mandat de grève générale illimitée. Il se pose encore de l'asphalte, au moment où on se parle, donc on se garde toutes les options ouvertes», a commenté M. Gagnon.

Le litige entre le gouvernement du Québec et ses ingénieurs porte principalement sur la rémunération. Les ingénieurs employés par le gouvernement aimeraient tendre vers la parité avec leurs homologues employés par Hydro-Québec. Ils ne réclament pas un rattrapage sur une année, mais ils demandent un rattrapage salarial réel.

L'Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement représente 1400 membres, qui travaillent principalement au ministère des Transports, à celui de l'Environnement, aux Affaires municipales, aux Ressources naturelles, par exemple.

La convention collective est échue depuis le 31 mars 2015, soit depuis près d'un an et demi.