Le maire de Montréal, Denis Coderre, rejette du revers de la main l'inquiétude des entrepreneurs et des syndicats de la construction, qui voient des centaines de millions de dollars de travaux leur glisser sous les pieds pour être transférés aux municipalités.

Ce transfert des travaux de rénovation et de modification aux bâtiments municipaux est prévu dans un projet de loi d'ordre plus général qui est présentement à l'étude à l'Assemblée nationale. Quelque 7500 salariés de l'industrie de la construction pourraient être touchés si ce transfert se réalise.

Le ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, se rend ainsi à une demande émanant des municipalités qui veulent obtenir davantage d'autonomie.

Mais ce transfert d'activités suscite beaucoup d'inquiétude dans l'industrie de la construction, où une association patronale s'attend à ce que des petites entreprises, surtout, soient durement affectées. L'industrie est déjà confrontée à une baisse du nombre d'heures, depuis quelques années, et perçoit fort mal de perdre en plus plusieurs centaines de millions de dollars de travaux.

Interrogé à ce sujet lundi, le maire Coderre a attribué cette inquiétude à « des gens qui veulent garder leur petit territoire ».