Le sort s'acharne. Des centaines de rescapés de Fort McMurray ont été de nouveau contraints à fuir, mercredi soir: certaines des communautés qui leur servaient de refuges ont dû être évacuées sous la menace des flammes.

L'ironie est tragique, ce matin, à la une du journal Fort McMurray Today: le village de Anzac y est décrit en grosses lettres comme un « havre de paix » pour les déplacés. En fait, ceux qui s'y étaient réfugiés ont passé la nuit dans des autobus affrétés par les autorités après un ordre d'évacuation obligatoire.

Le bilan global de la catastrophe demeure toutefois bon, avec aucun décès et aucune blessure grave directement liés à aux feux.

À Lac La Biche, un village de 2500 habitants plus au sud, la vie s'organise dans le centre sportif transformé en centre d'accueil pour les déplacés.

Une distribution en continu de vêtement et de produits hygiéniques permet aux familles touchées de retrouver le nécessaire pour leurs besoins immédiats.

« On est arrivés ici mercredi après-midi », a expliqué Ricky, qui venait de finir de manger avec sa petite Ella. « On ne sait pas encore si notre maison a brûlé. »

Des compagnies d'assurance ont installé des kiosques dans le bâtiment afin de permettre l'ouverture de dossier.

Photo Topher Seguin, Reuters

Mercredi matin, le centre récréatif d'Anzac était bondé de gens. Ils ont tous dû quitter pour se réfugier en lieux plus sûrs à cause de l'incendie.