Une petite communauté des Premières Nations du nord de l'Ontario a déclaré l'état d'urgence après de nombreuses tentatives de suicide cette semaine.

Le village d'Attawapiskat, qui borde la baie James, compte environ 2000 habitants.

Charlie Angus, le député local et porte-parole du Nouveau Parti démocratique en matière d'affaires autochtones, a dit qu'il y avait une épidémie de pensées suicidaires dans la communauté.

M. Angus a qualifié la situation de «cauchemar», alors que plusieurs jeunes de la communauté ont tenté de s'enlever la vie au cours de l'hiver.

La situation a mené le chef d'Attawapiskat à déclarer l'état d'urgence, samedi.

M. Angus a cependant souligné que cette décision pourrait ne pas avoir des effets immédiats comme ce pourrait être le cas ailleurs.

«Si c'était déclaré dans n'importe quelle autre communauté, il y aurait une réponse immédiate, a-t-il dit. J'ai perdu le compte du nombre de fois qu'on a déclaré l'état d'urgence dans la région de la baie James depuis que j'ai été élu.»

Il ajouté que, plus souvent qu'autrement, ces crises n'attirent pas l'attention du gouvernement fédéral.

Un représentant de Santé Canada a écrit dans un communiqué que deux conseillers en santé mentale avaient été envoyés dans la communauté dans le cadre de la cellule de crise de la nation Nishnawbe Aski.

Sur Twitter, le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que la situation à Attawapiskat lui brisait le coeur.

«Nous continuerons de chercher à améliorer les conditions de vie de tous les Autochtones», a-t-il écrit.