Un rapport indépendant conclut qu'il devrait y avoir une nouvelle enquête sur les allégations de conflit d'intérêts impliquant l'ex-première ministre progressiste-conservatrice de l'Alberta Alison Redford.

C'est ce que conclut l'ancien juge de la Cour suprême du Canada Frank Iacobucci à l'issue de son examen de l'enquête menée en 2013 par le commissaire à l'éthique de la province.

Neil Wilkinson avait alors examiné comment un cabinet d'avocats de Calgary lié à Mme Redford avait décroché le très lucratif contrat pour représenter la province dans une poursuite judiciaire intentée contre les compagnies de tabac. L'ex-mari de Mme Redford était l'un des associés de ce cabinet.

Le commissaire à l'éthique avait finalement conclu que Mme Redford, alors ministre de la Justice, ne s'était pas placée en situation de conflit d'intérêts en accordant ce très important contrat.

Or, le juge à la retraite Iacobucci estime aujourd'hui que le commissaire à l'éthique ne disposait pas à l'époque de toutes les informations pertinentes, notamment une ébauche de note interne sur laquelle figuraient les trois cabinets qui restaient en lice après une présélection. Le cabinet finalement retenu figurait pourtant en troisième place de cette liste.

La ministre actuelle de la Justice, Kathleen Ganley (Nouveau Parti démocratique), a indiqué lundi qu'elle avait transmis le rapport Iacobucci à la nouvelle commissaire à l'éthique.