Le gouvernement Trudeau est prêt à payer une plus grande partie des coûts liés aux projets d'infrastructures qui seront priorisés par les municipalités et les provinces. La formule de partage à parts égales des coûts utilisée dans le passé sera donc mise au rancart.

Au terme d'une rencontre avec les maires des plus grandes villes du pays, qualifiée «d'historique» par certains des élus municipaux, le premier ministre Justin Trudeau a indiqué que le partage des coûts entre les trois paliers de gouvernement sera «flexible et juste» compte tenu de la situation plus précaire dans laquelle se retrouvent certaines villes ou provinces.

«Nous avons indiqué que nous allons être flexibles, mais que nous allons être justes aussi dans la façon qu'on investit à travers le pays. Notre but, c'est de bâtir ces infrastructures. On comprend que certaines villes ont différentes situations et différents défis. Alors, nous allons travailler avec chacune d'elles pour répondre à leurs besoins, aux besoins des citoyens de façon flexible, mais juste pour le pays dans son ensemble», a affirmé M. Trudeau, entouré des maires des 21 plus grandes villes du pays. 

Réunis à Ottawa depuis jeudi afin de discuter de leurs priorités, les maires ont rencontré six ministres du gouvernement Trudeau en plus du premier ministre.

Hier, le président du caucus des maires des grandes villes, Gregor Robertson, a évoqué une formule tenant compte de la capacité fiscale de chacun des paliers de gouvernement. En vertu d'une telle formule, les villes et municipalités devraient contribuer à environ l'équivalent de 10 % des coûts des projets. Le gouvernement fédéral devrait s'acquitter de 50 % de la facture tandis que les provinces devraient payer le reste, soit 40 %.

Les élus municipaux étaient tout sourire après leur rencontre avec le premier ministre - la première du genre en plus d'une décennie.

«Nous avons ici un New Deal», s'est exclamé le maire de Montréal, Denis Coderre.

«On n'a pas finalisé les chiffres. Mais pense que ce qui est important, il y a vraiment une cohérence dans le discours par rapport à ce qui avait été promis durant la dernière campagne électorale. Je sors très comblé de cette rencontre. On voit que les villes, dans tous les dossiers, ont un rôle prépondérant à jouer et cela fait partie de la donne. On souhaite avoir les montants rapidement. Évidemment, on va laisser le gouvernement fédéral faire son travail au niveau du budget», a-t-il ajouté.