À moins d'un revirement de situation, les élèves des écoles primaires et secondaires du Québec seront touchés par une autre série de grèves tournantes d'ici la fin de l'année, peut-être dès la première semaine de décembre. Depuis quelques jours, les huit grands syndicats organisent des réunions partout à travers la province afin d'intensifier les moyens de pression.

Demain midi, plus de 600 délégués de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) entendent se rassembler au Palais des congrès de Montréal sous le thème « 34 000 profs fiers et en colère ». Ils donneront ainsi suite à la suspension des travaux à la table sectorielle en éducation.

Le soutien de la population à la cause des enseignants ne semble pas s'essouffler depuis la rentrée, même si les élèves ont été privés d'au moins six jours en raison de la grève des enseignants et du personnel administratif. Un sondage de la maison CROP, réalisé la semaine dernière pour le compte de La Presse, démontre qu'un peu plus de la moitié de la population québécoise (51 %) appuie le mouvement de grève dans les secteurs de l'éducation et de la santé.

L'opinion publique « a compris »

Ce même sondage révèle que les libéraux parviennent à conserver leur base électorale, avec 40 % des répondants qui désapprouvent le mouvement de grève. Près d'une personne sur dix ne s'est prononcée ni pour ni contre le mouvement de grève. À la lumière de ces résultats, Sylvain Mallette, président de la FAE, estime que la population a compris que le gouvernement n'agit pas « pour améliorer les services aux parents et aux élèves ».

« Après près d'un an de mobilisation, la population ne s'est pas épuisée. On a été en mesure d'expliquer les conséquences des coupes du gouvernement sur les services aux élèves. »