La première ministre de l'Alberta souhaite que son gouvernement puisse dévoiler en bonne partie sa politique sur les changements climatiques environ une semaine avant qu'elle ne prenne le chemin de la Conférence des Nations unies, à Paris, à la fin du mois.

Rachel Notley a affirmé que le plan de la province comprendra des changements significatifs qui mettront de l'avant une approche progressiste et équilibrée en Alberta.

Les propositions de son gouvernement néo-démocrate permettront d'améliorer le bilan de la province, en soutenant les Albertains «pour les générations à venir», tout en assurant un équilibre pour aider l'industrie à être «prospère et en santé», a-t-elle expliqué.

Elle a précisé que sa politique entière ne serait probablement pas prête à temps pour Paris, mais elle voudrait au moins annoncer les grandes lignes.

Les Nations unies organisent un grand sommet sur les changements climatiques dans la capitale française du 30 novembre au 11 décembre afin de fixer de nouvelles cibles de réduction d'émissions de gaz à effet de serre au-delà de 2020. Le premier ministre Justin Trudeau a invité ses homologues des provinces à l'accompagner.

Mme Notley dit qu'il faudra voir si son plan concorde avec celui du gouvernement fédéral, soutenant que l'Alberta ne pouvait pas avoir les mêmes cibles que les provinces qui profitent principalement de l'hydroélectricité.

«Nous ferons notre part, a-t-elle assuré. Je suis sûre que, du moins, au départ, on pourra établir un partenariat efficace avec le gouvernement fédéral sur cela.»

Actuellement, le Canada n'est pas près d'atteindre ses cibles adoptées dans la foulée de la conférence de Copenhague, en 2009, qui prévoyaient la diminution des émissions de 17 % d'ici 2020.

Sous la gouverne de l'ancien premier ministre Stephen Harper, le Canada s'était retiré du protocole de Kyoto.