Le cancer qui avait obligé Rob Ford à renoncer à briguer un second mandat à la mairie de Toronto en 2014 semble être de retour.

M. Ford a révélé, jeudi, avoir reçu la confirmation que la tumeur récemment découverte sur sa vessie était cancéreuse.

Retenant difficilement ses larmes, le politicien de 46 ans a affirmé être déterminé à surmonter ce nouvel obstacle et précisé qu'il commencerait un traitement de chimiothérapie la semaine prochaine.

«Tout ce que je peux faire, c'est me battre, a-t-il déclaré à la sortie d'un hôpital de Toronto. Je vais me battre et je vais continuer jusqu'à ma mort.»

La situation est une sinistre répétition de ce qui s'est déroulé un an plus tôt alors que Rob Ford tentait de se faire réélire comme maire au terme d'une année plutôt tumultueuse.

Les médecins lui avaient appris qu'il était atteint d'une forme rare de cancer, ce qui l'avait poussé à abandonner la course et à permettre à son frère Doug de se présenter à sa place.

Doug Ford a été battu par John Tory, l'actuel maire de Toronto.

Après avoir subi des séances de chimiothérapie afin de réduire la taille de la tumeur, M. Ford était passé sous le bistouri en mai. Il venait tout juste d'annoncer qu'il s'était débarrassé de son cancer lorsque le nouveau diagnostic est tombé.

Rob Ford a confié que sa famille et lui-même avaient été surpris par la nouvelle.

«Je crois que c'est un peu plus difficile cette fois-ci que la première fois, a-t-il reconnu. Nous avions vu la lumière au bout du tunnel. J'étais prêt à me battre et je m'en étais très bien sorti. Cette fois-ci, j'ai été complètement pris au dépourvu.»

L'ex-maire a indiqué que les symptômes liés à sa nouvelle tumeur étaient principalement de graves douleurs à l'abdomen qui pouvaient le faire trembler pendant plusieurs minutes.

M. Ford, qui a été élu comme simple conseiller municipal après avoir renoncé à la mairie, a admis que ses souffrances l'avaient empêché de respecter certains de ses engagements politiques. Il a tout de même réussi à apparaître aux côtés de l'ancien chef conservateur Stephen Harper durant les derniers jours de la récente campagne électorale.

Ces engagements sont toutefois beaucoup moins nombreux depuis les scandales qui ont marqué sa dernière année comme maire de Toronto et lui ont valu une notoriété internationale.

En 2013, M. Ford avait fait les manchettes un peu partout à travers le monde après que le «Toronto Star» et le site américain Gawker eurent rapporté avoir visionné une vidéo le montrant supposément en train de fumer du crack tout en tenant des propos racistes et homophobes.

Six mois plus tard, il avait admis avoir consommé la drogue lors d'un épisode de «stupeur éthylique».