Onze noyades ont été enregistrées lors d'activités de plaisance au Québec cette année, un des meilleurs bilans des dernières années, souligne mardi le Conseil québécois du nautisme.

En fait, le bilan avait été porté à 10 pour la saison, mais une 11e noyade s'est ajoutée au cours du dernier week-end. En 2014, 11 noyades avaient été dénombrées durant la saison estivale.

Fait à noter, il ne s'agit que des noyades lors d'activités de plaisance - ce qui exclut les noyades dans les piscines, par exemple.

En entrevue mardi, le président du Conseil québécois du nautisme, Yves Paquette, a souligné qu'il s'agissait d'une baisse importante du nombre de noyades par rapport à la moyenne de 18 enregistrée depuis 2004.

«On remarque d'année en année une tendance à la baisse», a-t-il souligné avec satisfaction.

Il attribue cette baisse à différents facteurs, comme les campagnes de sensibilisation des plaisanciers et une meilleure formation. «Les gens doivent maintenant avoir une carte de compétence pour conduire leur embarcation», a noté M. Paquette.

Il ajoute que plusieurs organismes, comme la Sûreté du Québec, l'Association maritime du Québec et le Conseil québécois du nautisme, mènent également des campagnes de sécurité. «Je pense qu'il y a une sensibilisation qui est plus généralisée du public en général», a opiné M. Paquette.

Néanmoins, de ces 10 noyades en 2015 - la 11e est trop récente pour avoir été analysée avec ces données plus précises -, neuf auraient pu être évitées si une veste de flottaison avait été portée correctement.

Le Conseil précise que sept de ces noyades ont eu lieu aux mois de mai, juin et octobre, c'est-à-dire lorsque l'eau était très froide.

Si les gens ne portent pas leur veste de flottaison, c'est par «témérité dans beaucoup de cas», a avancé M. Paquette.

«Les gens ne croient pas que ça puisse leur arriver ou croient qu'ils pourront nager si jamais ils chaviraient ou tombaient par-dessus bord. Et, dans ces conditions-là, ils préfèrent ne pas porter (la veste) et, dans certains cas - c'est toujours malheureux - c'est parce qu'ils la trouvent encombrante», a-t-il rapporté.

De même, 10 des 11 accidents nautiques ont eu lieu avec une embarcation non motorisée, comme un canot, un kayak ou une chaloupe. Dans 80 pour cent des cas, c'est l'embarcation qui a chaviré.

Des 11 victimes, neuf étaient des hommes.

Le Conseil québécois du nautisme regroupe divers organismes, dont la Sûreté du Québec, la Garde côtière auxiliaire canadienne, le Service de police de la ville de Montréal et les Escadrilles canadiennes de plaisance.