Stephen Harper assure que sa politique de donner la priorité à certains réfugiés syriens, notamment les chrétiens et autres minorités religieuses, ne signifie pas l'exclusion d'autres réfugiés.

Le premier ministre sortant a eu, encore une fois vendredi, à justifier sa décision de privilégier certains réfugiés.

À un arrêt de campagne en Colombie-Britannique, il a déclaré que ce sont les chrétiens et les musulmans minoritaires - en opposition aux sunnites et chiites - qui sont visés par le groupe armé État islamique (EI). C'est ainsi qu'il justifie la nécessité de leur donner la priorité pour une réinstallation au Canada.

Le chef conservateur semble omettre le fait que tous les réfugiés candidats à la réinstallation sont loin de l'EI. Ceux qu'Ottawa considère sont éparpillés au Liban, en Jordanie et en Turquie.

Interrogé à savoir s'il a lui-même ordonné qu'on accorde la priorité à certains groupes de Syriens, M. Harper a esquivé la question. Il a déclaré que ce sont les fonctionnaires qui décident des dossiers. Dans les derniers jours, M. Harper et son ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Chris Alexander, ont confirmé que les fonctionnaires ont reçu l'ordre du gouvernement de donner la priorité aux Syriens membres de minorités religieuses ou ethniques comme les chrétiens, les ismaéliens ou les Kurdes.