Un groupe de travail chargé d'examiner les lois et règlements du Nouveau-Brunswick qui régissent les animaux exotiques, à la suite du décès de deux jeunes garçons tués par un python de Seba, en 2013, recommande l'inspection immédiate de tous les lieux où l'on retrouve des animaux exotiques.

Le ministère des Ressources naturelles a aussitôt indiqué qu'il acceptait les 29 recommandations et qu'il créerait un comité afin de les mettre en oeuvre.

Le groupe de travail avait été mis sur pied en juillet 2014, après que la Gendarmerie royale du Canada a remis les résultats de son enquête au bureau du procureur de la Couronne.

L'été précédent, Connor Barthe, âgé de six ans, et son petit frère Noah, âgé de quatre ans, avaient été retrouvés morts, asphyxiés, dans l'appartement de Jean-Claude Savoie, à Campbellton, où ils passaient la nuit, le 5 août 2013. Le python de Seba de M. Savoie avait réussi à quitter son vivarium et à emprunter un conduit de ventilation, qui a cédé sous son poids. Le serpent était alors tombé dans la pièce où dormaient les garçons.

Le groupe de travail recommande notamment l'inspection immédiate de tous les lieux «qui participent à l'exposition publique, la vente au détail, la recherche et l'étude scientifique, ainsi que l'élevage commercial d'animaux exotiques». Il recommande aussi que les vétérinaires du Nouveau-Brunswick soient informés de la liste des animaux exotiques autorisés dans cette province, et de leur obligation de signaler, au ministère des Ressources naturelles, tout animal exotique qui ne figure pas sur cette liste.

Il est interdit de posséder un python de Seba au Nouveau-Brunswick depuis 1992, à moins d'exploiter un zoo accrédité et d'obtenir un permis spécial.

Le groupe de travail, présidé par le gérant du Zoo de Magnetic Hill de Moncton, Bruce Dougan, était composé de fonctionnaires, d'un vétérinaire à la retraite et de la directrice générale de la Société protectrice des animaux du Nouveau-Brunswick, Hilary Howes.

Jean-Claude Savoie, accusé de négligence criminelle ayant causé la mort, subira son enquête préliminaire en novembre. La peine maximale pour une telle accusation est la prison à vie.