De hauts dirigeants du Canadien Pacifique (CP) s'opposent à la nouvelle réglementation nord-américaine qui exigerait un nouveau système de freins conçu pour réduire la gravité des déraillements.

Le chef de l'exploitation du CP, Keith Creel, a fait valoir jeudi que la proposition de freins pneumatiques contrôlés électroniquement ne s'appuyait pas sur des preuves scientifiques fiables, et qu'il y avait de meilleurs moyens de dépenser cet argent.

Les changements ont été annoncés plus tôt ce mois-ci en conférence de presse à Washington, en présence de la ministre canadienne des Transports, Lisa Raitt, et de son homologue américain, Anthony Foxx.

À cette occasion, un plan d'élimination progressive du modèle des wagons-citernes impliqués dans le déraillement meurtrier à Lac-Mégantic en 2013 avait aussi été présenté.

M. Creel a affiché plus d'ouverture sur cette question, disant que les exigences pour des wagons-citernes plus fiables se devaient d'être appliquées le plus tôt possible.

Le chef de la direction du CP, Hunter Harrison, a fait valoir pour sa part qu'ajouter de nouvelles couches de réglementation ne servirait à rien si ces règles ne sont pas suivies, affirmant que le comportement humain est au coeur de cet enjeu.

«Si les gens ne respectent pas la première, la deuxième et la troisième réglementation, pourquoi ce serait différent avec la quatrième?», a dit M. Harrison.

Le chef de la direction de la société ferroviaire de Calgary a par ailleurs affirmé que si le nouveau gouvernement néo-démocrate albertain ressentait le besoin d'augmenter les impôts des entreprises, le CP était prêt à payer sa part. M. Harrison a reconnu que les temps étaient durs pour l'Alberta et que le gouvernement se devait de contrôler ses déficits.