L'armée américaine se prépare à réclamer que de nouveaux senseurs soient installés dans l'Arctique canadien qui seraient en mesure de surveiller les différents types de missiles en approche.

Un haut responsable de la défense affirme que la requête sera faite aux élus politiques des États-Unis - et au gouvernement canadien.

L'amiral William Gortney a déclaré, lors d'un point de presse au Pentagone, que les senseurs actuels en Arctique sont pratiquement obsolètes et devront être remplacés d'ici quelques années.

Il a fait part qu'il préférerait les remplacer avec une version plus récente qui pourrait non seulement avoir une vision sur une longue distance, par delà l'horizon, mais aussi détecter des missiles de croisière de courte portée.

M. Gortney est à la tête du programme Norad conclu entre les États-Unis et le Canada et de Northern Command, l'organisme responsable du programme antimissile américain.

Selon lui, il est trop tôt pour établir un échéancier.

«On soulève la question maintenant à nos leaders politiques ainsi qu'avec le gouvernement canadien», a-t-il évoqué.

Le Canada a refusé il y a environ 10 ans de participer au bouclier antimissile américain, quoiqu'il joue un rôle dans la surveillance de l'espace aérien par l'entremise de Norad.

Le ministre de la Défense, Jason Kenney, a récemment dit que le gouvernement évaluerait comment moderniser les capacités de Norad afin de détecter des menaces potentielles.

Il a aussi réitéré qu'il analyserait l'opposition de longue date au bouclier antimissile et attendrait les conclusions d'une étude par le comité parlementaire de la défense.

«Mais jusqu'à maintenant, nous n'avons pas vu d'information qui changerait notre opinion sur le bouclier», avait déclaré le ministre lors d'une conférence téléphonique le mois dernier.