Les enquêteurs du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) ont commencé, lundi, à examiner les débris de l'avion d'Air Canada ayant violemment atterri à l'aéroport d'Halifax, la veille, blessant 25 personnes.

Ils ont notamment documenté l'épave de l'appareil, les marques d'impact et la zone de débris. Ils ont aussi récupéré l'enregistreur de voix dans le poste de pilotage et l'enregistreur des données de vol. Les deux «boîtes noires» ont été envoyées au laboratoire d'ingénierie du BST à Ottawa.

Même si elle reconnaît qu'une analyse plus poussée sera nécessaire, l'agence fédérale estime déjà que ce cas «présente certaines caractéristiques propres aux accidents à l'approche et à l'atterrissage», un enjeu qui figure sur sa liste de surveillance. Pour le directeur régional des enquêtes aériennes, Mike Cunningham, les autorités devront prêter une plus grande attention à ce genre d'accident.

M. Cunningham a indiqué que son équipe avait déjà eu des discussions préliminaires avec l'équipage de l'appareil et commencé à interviewer des passagers.

Des représentants du fabricant de l'appareil, Airbus, doivent venir au Canada pour donner un coup de main aux enquêteurs et enlever la carcasse de l'appareil de l'endroit où il a terminé sa course.

Le BST a indiqué que l'avion a percuté une antenne du radiophare d'alignement - qui fait partie du système d'atterrissage aux instruments. Le train d'atterrissage principal s'est séparé et le revêtement inférieur de l'aéronef a subi des dommages importants, notamment au fuselage et aux ailes. L'avion a ensuite glissé sur le ventre sur une distance de 335 mètres sur la piste.

Les 133 passagers et cinq membres d'équipage du vol AC624 ont survécu à l'accident. En tout, 25 personnes ont dû être hospitalisées.

Dans un communiqué publié lundi, le BST rapporte que l'avion a repris l'air en se dirigeant vers l'avant sur la piste 05 après l'impact initial. Une importante zone de débris s'étend de l'antenne du radiophare d'alignement au seuil de la piste.

En 2014, en publiant sa liste de surveillance, le BST avait annoncé qu'il comptait «réviser ses normes relatives aux aires de sécurité d'extrémité de piste». Il proposait entre autres de «prolonger les aires de sécurité à l'extrémité des pistes ou d'installer d'autres systèmes et structures conçus pour arrêter en toute sécurité les avions qui sortent en bout de piste».