Le gouvernement de la Saskatchewan fait volte-face et n'accordera pas de permis pour des bars de danseuses nues parce qu'il s'inquiète de la traite humaine et de l'exploitation sexuelle, a annoncé mercredi le premier ministre de la province, Brad Wall.

Il reconnaît que le gouvernement a fait fausse route en modifiant la loi provinciale sur les permis d'alcool pour permettre la présentation de spectacles de «striptease» partiel car il a peut-être contribué à augmenter, même de façon marginale, la traite humaine. Faisant un lien entre les bars de danseuses nues et le crime organisé, il s'est aussi dit préoccupé par l'exploitation sexuelle dans sa province.

Don Verstraeten, propriétaire d'un hôtel-bar de Nipawin, à environ 150 kilomètres à l'est de Prince Albert, s'est dit déçu de la décision du gouvernement. Son établissement présentait des numéros d'effeuillage le week-end depuis la modification de la réglementation, en janvier 2014.

Il affirme que la loi permettait aux danseuses de se dévêtir jusqu'à leurs sous-vêtements, en ajoutant qu'il y a plus de nudité sur les ondes de la chaîne de télévision américaine HBO.

M. Verstaeten a qualifié les lois de la Saskatchewan d'archaïques si on les compare à celles d'autres provinces.

Le premier ministre a dit qu'il voulait que les propriétaires d'établissement sachent à l'avance que la loi sera modifiée afin qu'ils ne déposent pas de demande de permis aux autorités municipales. Quelques semaines seront nécessaires avant que la nouvelle réglementation entre en vigueur.

En janvier, le conseil municipal de Regina avait rejeté une demande de permis pour la première boîte de «striptease» dans la ville. La demande avait été approuvée par la commission de la planification urbaine de la municipalité.