La fiancée d'un journaliste Canado-Égyptien emprisonné depuis plus d'un an au Caire affirme qu'il a renoncé à sa citoyenneté égyptienne.

Elle a dit que les autorités égyptiennes avaient fait en sorte que la liberté de Mohamed Fahmy soit conditionnelle à cette renonciation.

Marwa Omara a déclaré à La Presse Canadienne que cela avait été une décision très difficile. «Il est un fier Égyptien qui vient d'une famille de militaires. On lui a dit que la nationalité était une affaire de coeur et qu'il pourrait retourner en Égypte en tant que de touriste».

Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, avait déclaré à la CBC lundi que la libération de M. Fahmy était «imminente», mais avait refusé de fournir plus de détails. On s'attend à ce qu'il soit déporté vers le Canada dès sa libération.

La mère du journaliste, Wafa Adbel Hamid Bassiouni, a écrit une lettre ouverte au président égyptien au cours du week-end dans laquelle elle défendait «l'innocence» de son fils tout en rappelant qu'il avait besoin de recevoir des soins médicaux.

«Monsieur le président, mon fils n'a jamais, à titre de journaliste, cherché à ternir l'image de l'Égypte. C'est plutôt cette affaire Al-Jazeera qui nuit à la réputation de l'Égypte à l'étranger», a-t-elle écrit.

M. Fahmy et deux collègues d'Al-Jazeera - le journaliste australien Peter Greste et l'Égyptien Baher Mohamed - ont été arrêtés en décembre 2013 et ensuite accusés de terrorisme.

M. Greste a été libéré dimanche. Au cours de sa première entrevue depuis sa libération, il a déclaré qu'il éprouvait des «sentiments partagés» car ses amis demeuraient emprisonnés. «Ce fut un très difficile moment de quitter cette prison, de dire au revoir aux gars tout en ignorant comment de temps ils devraient encore subir leur sort», a-t-il dit sur la chaîne anglaise d'Al-Jazeera.