L'Association pour les droits civils de la Colombie-Britannique et la Société John-Howard du Canada poursuivent le gouvernement fédéral pour contester l'isolement imposé à certains prisonniers.

Des détenus sont confinés dans leurs cellules jusqu'à 23 heures par jour pendant des mois ou des années, ce que les organisations jugent cruel. Ils plaident que cette pratique est considérée comme une forme de torture sur le plan international.

Certains isolements sont ordonnés sans qu'un arbitre indépendant évalue si cette punition est justifiée et si elle respecte les droits constitutionnels des prisonniers, a indiqué l'avocat Joe Arvay.

La poursuite, qui sera entendue devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique, martèle que le confinement prolongé peut augmenter les risques de suicides, comme le témoigne le cas d'Ashley Smith. L'adolescente s'était asphyxiée dans sa cellule d'un pénitencier ontarien en 2007.

L'avocate principale de l'Association pour les droits civils Carmen Cheung a déploré que les prisons canadiennes se servent encore fréquemment de cette technique considérée comme dangereuse, contrairement à plusieurs pays autour du monde.

Selon Catherine Latimer, présidente-directrice générale de la Société John-Howard, l'isolement est une pratique inhumaine, trop souvent utilisée pour les prisonniers éprouvant des problèmes de santé mentale.