Les maires des villes de Longueuil, Boucherville et Saint-Bruno-de-Montarville ont assuré qu'une enquête serait menée sur la contamination de leur eau potable, la semaine dernière, qui avait empêché les citoyens de consommer l'eau de leur robinet pendant près de 36 heures.

En conférence de presse conjointe, dimanche, Caroline St-Hilaire, Jean Martel et Martin Murray ont souligné que plusieurs questions restaient encore sans réponse et qu'il était nécessaire de faire la lumière sur les événements, qui ont été causés à l'origine par un bris dans une station de pompage de Longueuil.

Mme St-Hilaire a indiqué que les résultats de l'enquête seraient rendus publics dès qu'ils seraient connus.

La mairesse de la ville, dont la gestion de la crise a été critiquée dans certains médias, a signalé qu'il valait mieux attendre les conclusions de l'enquête avant de condamner qui que ce soit. Elle a ajouté qu'elle était prête à «prendre le blâme» s'il s'avérait qu'elle aurait pu agir autrement.

Selon elle, «dans les circonstances», la situation a été généralement bien été maîtrisée, sauf pour les premières 24 heures, pendant lesquelles la distribution d'eau avait été plus laborieuse.

Le maire de Boucherville Jean Martel a insisté sur l'importance d'éclaircir la séquence des événements. Il a martelé qu'il ne comprenait pas pourquoi on avait publié un avis de non-consommation jeudi matin, alors que les problèmes étaient connus depuis la veille.

«Dans le doute, il faut s'abstenir. À quel moment décide-t-on qu'un avis peut être émis?», a-t-il remarqué.

Les élus ont d'ailleurs annoncé que la distribution d'eau dans les centres d'approvisionnement était maintenant terminée, même si les résidants peuvent encore remplir leurs bouteilles dans les casernes de pompiers.

Le nettoyage des réserves d'eau se poursuivait encore dimanche pour s'assurer que tous les contaminants sont disparus. Des échantillons d'eau sont encore testés par mesure de précaution, a tenu à préciser la mairesse St-Hilaire.

Une autre enquête a été ouverte à la suite du déversement de diesel, car celui-ci s'est répandu dans le fleuve et on aurait apparemment beaucoup trop tardé à aviser Urgence-Environnement.

Bien que le déversement ait été constaté à 4h00 du matin, mercredi, ce n'est qu'à 9h00 que les services d'Urgence-Environnement ont été avisés, de sorte que les hydrocarbures ont pu se répandre dans le fleuve.