L'ancien chef de la direction de Tim Hortons Marc Caira a été désigné personnalité ayant le plus marqué l'actualité économique en 2014, selon le sondage de La Presse Canadienne.

Le dirigeant ayant aidé à négocier la vente de la chaîne de cafés et de beignes figure au sommet du sondage annuel mené auprès de 50 directeurs de l'information et rédacteurs en chef au pays.

«M. Caira, qu'on l'aime ou non, a accompli quelque chose de majeur et d'inattendu cette année. Désormais, les buveurs de café, et les serveurs de café, devront attendre de voir les conséquences», a dit Doug Cudmore, rédacteur en chef de la section économique au Toronto Star.

M. Caira a obtenu 18 voix, devançant le chef de la direction de TransCanada, Russ Girling, qui a été crédité de 13 voix, ainsi que Guy Laurence, la nouvelle tête dirigeante de Rogers Communications, qui a récolté sept voix.

M. Caira a hérité du rôle de vice-président du conseil de Restaurant Brands International [[|ticker sym='T.QSR'|]] - le nom de la nouvelle entreprise combinée.

Après ces trois premières positions viennent le ministre fédéral des Finances, Joe Oliver, et le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, qui ont tous deux reçu quatre voix, tandis que l'ancien patron de Québecor, Pierre Karl Péladeau, la nouvelle tête dirigeante de Québecor, Pierre Dion, le chef de la direction du CP [[|ticker sym='T.CP'|]], Hunter Harrison, et le défunt Jim Flaherty ont chacun obtenu une voix.

Mais c'est M. Caira pour son rôle dans la négociation de l'entente pour vendre Tim Hortons, au moment où la chaîne se prépare à souligner son 50e anniversaire, qui trône au sommet.

«Le fait que Tim Hortons soit vendue, et de surcroît à une compagnie américaine, a été un choc et une surprise», a dit Warren Beck, directeur de l'information à la radio 1380 CKPC et The Jewel 92.

La prise de contrôle n'a pas fait les manchettes seulement au Canada.

Burger King Worldwide Inc. fait face à des critiques aux États-Unis par certains qui voient l'entente comme une manoeuvre pour payer moins d'impôts en transférant son siège social au Canada.

Tim Hortons ne cherchait pas un acquéreur en mars lorsque Burger King a fait sa première offre, mais M. Caira était un participant intéressé dans le processus de négociation et a amené la chaîne américaine à augmenter son offre à trois reprises.

La vente de Tim Hortons pour 11 milliards $ US a suscité des interrogations quant à l'avenir de la marque Tim Hortons et aux motivations de la chaîne de restauration rapide américaine dans l'achat de l'entreprise.

Burger King affirme que sa priorité est l'expansion de Tim Hortons à l'extérieur du Canada, mais des observateurs soutiennent que l'entreprise tente de minimiser les avantages fiscaux qu'elle retirera en transférant une partie de ses éléments financiers au Canada.

L'impact sur le personnel du siège social de Tim Hortons à Oakville, en Ontario, est aussi incertain, ces travailleurs n'étant pas protégés par l'engagement sur cinq ans de Burger King de maintenir les niveaux d'emplois actuels chez les franchisés de Tim Hortons à travers le Canada.