L'opposition continue de talonner la ministre de l'Environnement depuis qu'il a été révélé que certains de ses commettants seraient contraints de se tourner vers le dépotoir pour se nourrir - et qu'elle aurait tenté de camoufler le tout.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD), qui a identifié Leona Aglukkaq comme l'un des maillons faibles de l'équipe ministérielle des conservateurs, a continué à mettre en doute sa compétence pendant la période des questions, mardi.

Selon un reportage du Réseau de télévision des peuples autochtones (APTN), le bureau de la ministre a réclamé une lettre d'excuses au maire suppléant qui a parlé publiquement des problèmes de certains membres de sa communauté de Rankin Inlet, au Nunavut.

La ministre de l'Environnement a nié ces «allégations» à plusieurs reprises et a signalé vendredi dernier, dans une déclaration, qu'elle analysait «tous les recours possibles» contre le maire suppléant, Sam Tutanuak.

Néo-démocrates et libéraux ont reproché mardi à Mme Aglukkaq d'avoir préféré lire un journal en Chambre, lundi, plutôt que de répondre aux questions entourant la menace de poursuite qu'elle a laissé planer.

En entrevue avec La Presse Canadienne, mardi, l'administrateur principal du hameau nordique, Tom Ng, a signalé qu'il avait eu une conversation téléphonique avec Mme Aglukkaq mercredi dernier.

Il n'a cependant pas voulu dévoiler le contenu de la discussion.

Selon M. Ng, la ministre souhaitait s'entretenir avec le maire suppléant Sam Tutanuak, mais ce dernier n'était pas sur place. Il a dit ignorer si les deux ont finalement échangé.

Aux dernières nouvelles, M. Tutanuak maintenait sa version des faits, d'après les informations fournies vendredi dernier par le maire de Rankin Inlet, Robert Janes.

Le premier magistrat s'attendait à discuter de l'affaire avec Leona Aglukkaq vendredi dernier, mais la conversation n'a finalement pas eu lieu, a-t-il indiqué à La Presse Canadienne, lundi.

Le bureau de la ministre n'a pas confirmé cette information.

En Chambre, mardi, le premier ministre Harper s'est porté à la défense de Mme Aglukkaq, plaidant que jamais la population du Nunavut n'avait pu compter sur une députée aussi solide.

Les députés conservateurs lui ont témoigné de leur soutien en se levant pour applaudir la déclaration de M. Harper.