Les chauffeurs de taxi devront désormais se soumettre à une vérification des antécédents judiciaires tous les deux ans - lors du renouvellement de leur permis - afin de pouvoir pratiquer leur métier.

Les chauffeurs de taxi devront désormais se soumettre à une vérification des antécédents judiciaires tous les deux ans - lors du renouvellement de leur permis - afin de pouvoir pratiquer leur métier.

La mesure, annoncée dimanche matin par le ministre des Transports, Robert Poëti, entre en vigueur le 1er décembre pour les aspirants chauffeurs. Les conducteurs qui renouvelleront leur permis de taxi seront quant à eux soumis à de telles vérifications à compter du 1er janvier 2015.

«Pour obtenir ou renouveler un permis de chauffeur de taxi, une personne ne doit pas présenter d'antécédents judiciaires au cours des cinq dernières années», a ainsi expliqué le ministre. Il existera cependant une possibilité d'appel pour les chauffeurs qui ont des dossiers criminels; ceux-ci pourront exiger une analyse de leur dossier afin de déterminer si l'antécédent est compatible ou non avec les fonctions associées à leur métier.

Les chauffeurs devront payer eux-mêmes pour la vérification des antécédents judiciaires. Ce certificat, notamment délivré par les autorités policières, peut coûter jusqu'à 100 $. «Je ne vois pas ça comme une dépense, mais comme un investissement. C'est un outil de confiance», a déclaré Dory Saliba, président de la section montréalaise du Comité provincial de concertation et développement de l'industrie du taxi.

Comme lui, le ministre Poëti a martelé que les services Uber et Uber X ne sont pas concernés par les nouvelles mesures, car ils opèrent différemment. « Toute personne qui n'a pas de permis et ne suit pas les règles au Québec effectue des transports illégaux », a statué Robert Poëti à propos de ces modes de transports alternatifs.

La loi concernant les services de transport par taxi, qui prévoit une vérification des antécédents judiciaires, est en place depuis 2001. Mais elle n'était pas respectée en raison d'un « flou juridique » entourant son application, a indiqué le ministre Poëti, sans élaborer sur ce manque de clarté. « J'ai demandé aux avocats de se rasseoir ensemble, de trouver où il y avait un flou, de le corriger et d'appliquer la loi », a affirmé l'ancien policier. 

Ni les porte-parole de l'industrie du taxi ni les élus présents lors de l'annonce n'ont été en mesure d'indiquer combien de chauffeurs risquent de perdre leur permis avec l'arrivée de cette nouvelle mesure. La situation devrait être plus claire d'ici deux ans, quand l'ensemble des chauffeurs se sera prêté à l'exercice.

Coderre muet à propos de Bergeron

En marge de l'annonce à laquelle il a participé, le maire de Montréal, Denis Coderre, est resté discret sur la possibilité que Richard Bergeron joigne le comité exécutif de la ville.

«Il n'y a rien de prévu pour l'instant. Nous sommes en train de récupérer des pouvoirs de gouvernance, de nous donner un statut de métropole. J'ai demandé à Pierre Moreau de déposer un projet de loi en ce sens», s'est-il contenté de déclarer. Il a cependant « suggéré » aux journalistes d'être attentifs au lancement de «Je vois MTL», lundi.

Le maire s'est montré plus volubile au sujet de la victoire de l'équipe des football des Carabins de l'Université de Montréal contre le Rouge et Or, mais il a refusé de dire si Richard Bergeron allait joindre le comité exécutif au même moment où le drapeau des Carabins allait flotter devant l'hôtel de ville de Québec...