On ignore toujours à quel moment sera rétabli le service sur la ligne de chemin de fer de Quebec North Shore & Labrador (QNS&L) au nord de Sept-Îles, où a eu lieu un déraillement mortel jeudi dernier.

C'est ce qu'a révélé en point de presse mardi matin Benoît Méthot, porte-parole de la Compagnie minière Iron Ore Canada (IOC) - qui exploite QNS&L.

L'accident a coûté la vie au conducteur du convoi, Enrick Gagnon. L'employé de 45 ans était seul à bord du train au moment du drame. Le corps de la victime a été repêché par les plongeurs de la Sûreté du Québec samedi matin, alors qu'il se trouvait toujours à l'intérieur de la locomotive qui était complètement submergée dans la rivière Moisie.

M. Méthot a expliqué que la récupération du carburant et l'inspection et la stabilisation de la paroi rocheuse constituaient les opérations prioritaires. Trois niveaux d'estacades doubles ont été mises en place, samedi, avec une compagnie spécialisée. Un suivi sera effectué pour contenir le carburant jusqu'à ce que celui-ci soit entièrement retiré de la locomotive submergée.

D'ailleurs, IOC travaille à établir les méthodes pour y parvenir avec le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte aux changements climatiques.

«On n'est pas dans un stationnement», a prévenu M. Méthot, qui expliquait l'ampleur du défi que représentait la tâche pour les plongeurs qui devront travailler à la récupération du carburant sous l'eau.

La paroi rocheuse où est survenu le déraillement doit aussi être stabilisée. Les autres parois rocheuses doivent également être inspectées sur une distance d'environ 160 kilomètres avant que soit réactivé le service ferroviaire.

Le porte-parole a aussi expliqué que trois firmes d'experts géotechnique procédaient à ces inspections car la topographie, le long de ce tronçon, présente différents types de parois.

Il a également indiqué qu'une opération de dynamitage contrôlée était prévue mardi sur le site du déraillement afin de stabiliser l'endroit et le rendre sécuritaire pour les travailleurs.

Les travaux d'entretien du chemin de fer seront entamés dès que la paroi du site sera déclarée stable par les experts.

La récupération des locomotives et des wagons constituera une tâche ardue, en raison du poids, des dimensions et du positionnement actuel des locomotives. De plus, l'équipement ne peut être acheminé sur le site que par train ou par hélicoptère.