Le Tribunal canadien des droits de la personne entame sa dernière semaine d'audiences relatives à la plainte pour discrimination envers les enfants et les familles des Premières Nations déposée contre Ottawa il y a de cela sept ans.

Selon le chef intérimaire de l'Assemblée des Premières Nations (APN), Ghislain Picard, le gouvernement fédéral refuse d'agir pour «remédier au sous-financement des services à l'enfance et à la famille des Premières Nations dans les réserves».

Que le gouvernement laisse perdurer cette situation est «honteux, inadmissible et, en tout état de cause, inexplicable», a déploré M. Picard, qui s'est porté candidat au poste de chef national de l'APN.

L'APN et la Société de soutien à l'enfance et à la famille des Premières Nations ont conjointement déposé en février 2007 une plainte contre Ottawa pour discrimination, afin de dénoncer l'insuffisance des services à l'enfance et à la famille dans les réserves.

Cette plainte allègue que le financement octroyé par le gouvernement du Canada à ce chapitre dans les réserves est depuis longtemps inférieur à celui dont bénéficient les enfants non autochtones.

Le Tribunal canadien des droits de la personne entendra les derniers plaidoyers entre le 20 et le 24 octobre 2014, et sa décision est attendue en 2015.