La Gendarmerie royale du Canada (GRC) s'excuse pour le nom de code utilisé pour décrire son plus récent coup de filet antimafia au Québec.

Le commandant dans la province a écrit une lettre à la division québécoise du Congrès national des Italo-Canadiens, s'excusant d'avoir désigné l'opération «Projet Clemenza».

La division québécoise du groupe s'est plainte par écrit il y a plus d'une semaine, disant avoir reçu de nombreuses plaintes de membres de la communauté quant aux stéréotypes sur les Italiens alimentés par la police.

La police a décrit dans un communiqué les organisations criminelles alléguées comme étant liées au crime organisé de «souche italienne» à Montréal.

Le nom de code du projet fait référence à Peter Clemenza, un personnage fictif du roman et des films «Le Parrain», relatant la saga d'une famille criminelle italienne.

La GRC n'a pas rendu les excuses publiques, mais a confirmé l'existence de la lettre. L'organisation italienne en a publié un exemplaire.

Dans cette lettre, François Deschênes, commissaire adjoint et commandant au Québec, affirme que la police ne voulait pas causer de torts et que des mesures avaient été prises pour s'assurer qu'une telle situation ne se reproduira plus.

L'organisation a salué la réponse de la GRC et a dit croire que la police avait compris que le nom de code ne faisait que renforcer des stéréotypes de longue date.

La GRC a intercepté plus d'un million de messages privés selon la technique de NIP à NIP dans le cadre d'un coup de filet antimafia contre deux organisations ayant mené à plus de 30 arrestations plus tôt ce mois-ci.

Les accusés font face à divers chefs d'accusation, dont complot, gangstérisme, importation, trafic et possession de stupéfiants, enlèvement et séquestration, possession d'armes et d'explosifs, incendies criminels, extorsion et voies de fait.