Des millions de visiteurs au Canada devront payer des frais d'application de 7 $ à partir d'avril 2015 en vertu d'un nouveau plan de vérification de sécurité électronique.

Le gouvernement fédéral a fait état de ces frais pour les demandes d'entrée de voyageurs en ligne, vendredi, un élément clé de l'entente sur le périmètre de sécurité avec les États-Unis.

Les voyageurs qui n'ont pas besoin actuellement de visa pour visiter le Canada - incluant les citoyens du Royaume-Uni, de la France et d'autres pays - devraient désormais obtenir une autorisation de voyage en ligne avant d'arriver par la voie des airs.

Les citoyens américains en seraient exemptés.

Les visiteurs feraient leur demande par l'entremise du site de Citoyenneté et Immigration Canada en entrant des détails biographiques et des informations sur leur passeport - le genre de renseignements actuellement demandés par les agents aux ports d'entrée ou lors de demandes de visa.

Les responsables vérifieraient l'information à l'aide de bases de données du ministère de l'Immigration et de la police et mèneraient un examen du risque présenté par le demandeur.

Le gouvernement fédéral s'attend à environ 3,5 millions de demandes électroniques d'autorisation de voyage annuellement.

Une note d'Ottawa, publiée vendredi, fait valoir que ces mesures permettraient au Canada de déterminer l'admissibilité des citoyens étrangers avant leur arrivée au pays. Le fait que le gouvernement ne détient pas les pouvoirs nécessaires pour contrôler ces personnes avant leur arrivée au Canada entraîne des dépenses significatives, des délais et des inconvénients «pour les ressortissants étrangers inadmissibles, les autres voyageurs, les transporteurs aériens et le gouvernement canadien», a-t-on soutenu.

En 2012-2013, plus de 7000 ressortissants étrangers exempts de visa ont été jugés inadmissibles à entrer au Canada pour diverses raisons à leur arrivée au pays par les airs, a indiqué le gouvernement.

Les frais de 7 $ doivent couvrir les coûts de traitement de chaque demande d'autorisation de voyage, qui serait valide pendant cinq ans à partir de la date de délivrance ou jusqu'à l'expiration du passeport ou des documents de voyage.

Durant les consultations, certains intervenants ont exprimé la crainte que ces frais nuisent au tourisme. La note fait valoir que le montant demandé est concurrentiel à l'égard de systèmes similaires en vigueur ailleurs, incluant aux États-Unis et en Australie.