Le Comité du patrimoine mondial à l'UNESCO encourage le gouvernement canadien à créer une zone tampon permanente pour protéger le parc national de Gros Morne de la fracturation hydraulique.

Le comité a publié mercredi des recommandations à l'égard du parc situé dans l'ouest de l'île de Terre-Neuve, à la suite d'une rencontre tenue à Doha, au Qatar.

La décision a été prise en réponse aux inquiétudes de groupes environnementaux concernant la possibilité d'activités de fracturation pour le pétrole et le gaz de schiste à proximité du parc.

Terre-Neuve-et-Labrador a adopté un moratoire sur la fracturation hydraulique en attente des résultats d'études.

Éric Hébert-Daly, directeur exécutif au bureau national de la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP), a affirmé que la prochaine étape pour Ottawa était de répondre à la recommandation de l'UNESCO et de créer une protection permanente pour le parc de Gros Morne.

En 1987, le parc de Gros Morne a été classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en raison de sa beauté naturelle exceptionnelle et de ses richesses géologiques.

La fracturation hydraulique consiste à injecter eau, sable et substances chimiques à des pressions élevées pour fracturer des formations rocheuses et permettre d'en extraire le pétrole et le gaz.

La perspective d'une telle pratique près de Gros Morne, un paradis pour les randonneurs, a suscité de vifs débats. Elle a aussi entraîné des mises en garde sur la pollution des eaux souterraines et d'autres risques pour l'environnement ou la santé publique.