Des gendarmes retraités et d'actuels policiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) critiquent le peu d'efforts déployés par la police fédérale pour mieux former et équiper ses agents.

Ces critiques se sont élevées dans la foulée de la fusillade qui a fait trois morts et deux blessés parmi les policiers de la GRC de Moncton, le 4 juin dernier, au Nouveau-Brunswick.

Des agents reprochent à la direction de la gendarmerie une grande lenteur à fournir aux policiers des armes qui leur permettraient de mieux se défendre.

Le gendarme retraité Rob Creasser déplore que depuis la tragédie de Mayerthorpe qui a fait 4 morts parmi les agents fédéraux, il y a 9 ans, en Alberta, rien d'efficace n'a été concrètement réalisé pour mieux protéger les agents fédéraux.

Il y a 7 ans, parmi les recommendations faites par un comité pour éviter que le drame de Mayerthorpe ne se reproduise, figuraient la distribution de meilleurs vestes de protection et d'armes de patrouille plus efficaces.

L'ex-policier Creasser, qui oeuvre maintenant pour l'Association canadienne de la police montée professionnelle (ACPMP), affirme que depuis les meurtres en Alberta, peu de choses ont changé.

Un officier supérieur de la GRC, Troy Lightfoot, affirme pourtant que depuis 2012, plus de 1300 armes plus efficaces ont été distribuées à travers le Canada. Il en a été de même pour près de 5000 vestes, au point où il affirme qu'il y en a désormais dans chaque véhicule de patrouille de la GRC.

M.Lightfoot ajoute que l'enquête qui tente de faire la lumière sur la tragédie de Moncton n'est pas encore terminée.