Une étude menée par la firme néerlandaise TomTom révèle que Vancouver est la ville canadienne souffrant le plus de la congestion routière: le conducteur moyen empruntant un trajet quotidien d'environ 30 minutes y subit annuellement 87 heures de retard.

Toujours au Canada, Montréal arrive au 13e rang, derrière Ottawa (3e) et Toronto (7e).

Mais c'est à Rio de Janeiro - qui s'apprête à accueillir des matchs du Mondial de football en juin et les Jeux olympiques en 2016 - que les embouteillages sont les plus dévastateurs dans les Amériques: un trajet d'une demi-heure par jour provoque des retards annuels de 114 heures. En fait, chaque heure passée dans sa voiture aux heures de pointe y est pratiquement doublée par les embouteillages.

À Montréal, à Québec et à Ottawa, un trajet de 30 minutes par jour ouvrable se solde par des retards accumulés annuels d'environ 80 heures. Et pour chaque heure passée dans la circulation de ces villes aux heures de pointe, il faut ajouter une trentaine de minutes de retard. En comparaison, Toronto enregistre respectivement des scores de 83 heures et de 34 minutes.

Les mauvais résultats de Vancouver peuvent être expliqués par un réseau peu élaboré d'autoroutes, et par la situation géographique particulière de la métropole de la Colombie-Britannique - une ville ceinturée par l'eau trois côtés sur quatre, a indiqué le président pour l'Amérique du Nord de TomTom, Jocelyn Vigreux.

Sur la scène internationale, Moscou domine la liste, suivie d'Istanbul, Rio de Janeiro, Mexico, Sao Paulo, Palerme, Varsovie, Rome, Los Angeles et Dublin.

Par ailleurs, les données sur la circulation automobile compilées par TomTom, une firme spécialisée en navigation et produits de cartographie, démontrent que les raccourcis empruntés par les conducteurs afin d'éviter les embouteillages sont en fait plus longs - ils ajoutent 50% de temps de déplacement supplémentaire. De plus, les embouteillages sur les routes secondaires seraient pires que sur les voies principales.

L'étude estime aussi que les «migrants quotidiens» du monde entier passent en moyenne l'équivalent de huit jours de travail par année dans la circulation automobile.

TomTom constate que cette situation crée de nouvelles difficultés pour les autorités locales qui sont à la recherche de solutions pour pallier les problèmes de circulation qui vont en s'aggravant.

«D'autres facteurs rarement envisagés contribuent eux aussi à la congestion, a indiqué M. Vigreux. Il pourrait être ainsi très avantageux de créer dans les villes beaucoup de pistes cyclables et de voies piétonnes. En fait, c'est ce qui se fait dans certaines des villes les plus vivantes du monde, et tout ça aura un impact sur la congestion automobile.»

Harold Goddjin, directeur général de TomTom, croit que les solutions traditionnelles aux embouteillages - telles que la construction de nouvelles routes ou l'élargissement de voies existantes - ne sont plus assez efficaces.