L'archevêque de Toronto s'en prend au chef libéral Justin Trudeau qui a récemment déclaré ne pas vouloir de candidats opposés à l'avortement dans son parti.

Dans une lettre transmise aux médias mercredi, le cardinal Thomas Collins se dit très préoccupé par la décision du chef libéral.

Il déplore que M. Trudeau juge «inacceptables» des candidats qui «cherchent à protéger les plus vulnérables de la société».

Le cardinal lui demande ainsi de reconsidérer sa position.

Car, selon lui, il n'est pas juste d'être exclu d'un parti pour être fidèle aux choix dictés par sa foi et sa conscience.

Le cardinal Collins affirme que même s'il comprend l'importance de la discipline de parti, il juge que l'autorité politique n'est pas sans limite et ne s'étend pas aux questions de conscience religieuse.

Le chef Justin Trudeau a déclaré, à la veille de la grande manifestation annuelle pro-vie à Ottawa, que les candidats qui sont contre l'avortement ne sont pas bienvenus dans son parti. Mais il a précisé que la position de certains députés libéraux, déjà élus, serait respectée et que ces derniers n'auraient pas à voter pro-choix. Cela l'a exposé aux critiques du NPD, qui croit que M. Trudeau a des principes à géographie variable.