Les chefs autochtones de tout le pays convergent à Ottawa cette semaine pour déterminer comment ils se choisiront un nouveau leader, après la démission soudaine du chef de l'Assemblée des Premières Nations (APN), Shawn Atleo.

Le comité exécutif de l'assemblée étudie attentivement la charte de l'organisation, et pourrait décider de nommer un chef national temporaire dès maintenant ou d'organiser un scrutin plus tard, a indiqué dans un courriel le porte-parole de l'APN, Alain Garon. Les membres des Premières Nations seront informés de la décision le plus rapidement possible cette semaine, a-t-il ajouté.

Shawn Atleo a abruptement annoncé sa démission vendredi après-midi, affirmant vouloir éviter d'être une distraction dans le débat en cours sur les changements dans le système d'éducation des enfants des Premières Nations proposés par le gouvernement conservateur.

Le bureau du ministre des Affaires autochtones, Bernard Valcourt, a indiqué que le projet de loi conservateur était suspendu jusqu'à ce que l'APN décide comment elle procédera pour se choisir un nouveau chef.

Certains membres des Premières Nations ont critiqué Shawn Atleo pour son appui au projet de loi. Ils estiment que si ce projet est adopté, la loi leur enlèvera des droits et donnera au gouvernement fédéral trop de contrôle sur l'éducation de leurs enfants.

Mais le bureau de M. Valcourt a défendu le projet de loi C-33, baptisé «loi sur le contrôle par les Premières Nations de leurs systèmes d'éducation», en affirmant qu'il répondait aux cinq conditions établies par l'APN et les chefs autochtones durant une réunion en décembre.