La mère d'un soldat canadien à qui le gouvernement fédéral a envoyé un chèque d'un cent a reçu des excuses officielles de la part du ministre de la Défense, jeudi, et la promesse que le dossier de son fils serait réévalué afin de déterminer si son suicide était lié ou non à son passage dans l'armée.

Mettant fin à son silence, Denise Stark a remercié Rob Nicholson pour ses excuses, qu'il lui a présentées lors d'un appel téléphonique jeudi matin après que l'affaire eut soulevé bien des questions à la Chambre des communes au cours des derniers jours.

En octobre 2011, le caporal Justin Stark s'est enlevé la vie, dix mois après être revenu d'un séjour de sept mois en Afghanistan.

La famille du réserviste de l'Argyll and Sutherland Highlanders du Canada croyait que la succession du jeune homme de 22 ans était réglée depuis longtemps lorsqu'un chèque d'un cent émis par le ministère des Travaux publics à l'ordre du défunt et daté du 28 février est arrivé par la poste. Le chèque portait la mention «Solde de libération des FC».

Mme Stark a dit croire qu'il n'y avait pas de malveillance derrière cet incident.

Accompagnée de son mari, Mme Stark a ajouté que le ministre Nicholson avait promis de jeter un coup d'oeil sur le rapport de la commission d'enquête militaire selon lequel la mort de son fils n'était pas reliée à son expérience en sol afghan.

«Wayne et moi sommes toujours insatisfaits de la conclusion de la commission, à savoir que le voyage de Justin en Afghanistan ne lui a causé aucun traumatisme», a déclaré la dame en faisant référence à son mari, qui était à ses côtés lors de la conférence de presse de jeudi.

Denise Stark a souligné que son époux et elle n'avaient aucun intérêt financier à obtenir que le fédéral établisse un lien clair entre le décès de leur fils et son service militaire.

«Il s'agit seulement d'avoir la même reconnaissance que pour ceux qui meurent au combat», a-t-elle conclu.