Des procureurs égyptiens affirment que trois journalistes en détention qui travaillent pour la chaîne anglaise d'Al-Jazira - dont un Canadien - sont soupçonnés de possession d'équipement non enregistré et de diffusion de fausses nouvelles ayant compromis la sécurité du pays.

Des accusations formelles contre le correspondant australien Peter Greste, le chef de bureau canado-égyptien Mohammed Fahmy et le producteur égyptien Baher Mohamed n'ont pas encore été déposées, alors que l'enquête est toujours en cours.

Ils ont été interpellés le 29 décembre dans une chambre d'hôtel du Caire où ils travaillaient, après une descente de police aux bureaux de la chaîne par satellite établie au Qatar.

Le communiqué du bureau du procureur en chef, transmis jeudi, ne fait pas mention d'allégations de la police, énoncées précédemment, selon lesquelles les trois hommes feraient partie d'un groupe terroriste.

Néanmoins, le communiqué indique que certains d'entre eux ont reconnu être membres des Frères musulmans - un groupe considéré terroriste en Égypte -, sans donner plus de détails.

Un porte-parole des Affaires étrangères à Ottawa a affirmé que le ministère était en contact avec le journaliste canado-égyptien, mais la famille de Mohammed Fahmy soutient que le gouvernement canadien n'en fait pas assez pour obtenir sa libération.

Al-Jazira fait valoir que les trois journalistes ne faisaient que leur travail.