Environ 150 personnes ayant dû être évacuées à la suite d'un déraillement du Canadien National à Wapske, près de Plaster Rock, au Nouveau-Brunswick, peuvent désormais rentrer chez elles.

Seul un couple dont la résidence est située à moins de 100 mètres du lieu de l'accident n'a pas pu réintégrer sa demeure. Un porte-parole du CN, Jim Feeny, a précisé que la date du retour du couple était encore inconnue.

«Nous sommes déjà sur place avec ces gens pour examiner la propriété, puis une évaluation sera effectuée.»

Des photos aériennes du déraillement montrent que du pétrole s'est écoulé sur le terrain de la propriété.

Les feux qui faisaient rage depuis mardi sur les lieux du déraillement sont maintenant complètement éteints.

M. Feeny, a confirmé samedi matin que les incendies ont été circonscrits au cours de la nuit de vendredi à samedi. Il a également indiqué que les équipes d'intervention avaient progressé dans leurs démarches pour retirer le chargement des wagons déraillés, ainsi que pour entamer les réparations de la voie.

«Il s'agit essentiellement d'un travail de nettoyage. Les prochaines étapes consisteront à remettre le site en état et de gérer les craintes sur le plan environnemental. Nous travaillons main dans la main avec le ministère de l'Environnement. Ce processus se poursuivra aussi longtemps que nécessaire, et ce peu importe la durée de l'opération.»

Vendredi, les autorités avaient eu recours à une explosion contrôlée pour percer des trous dans trois wagons-citernes.

Le train dont 19 wagons ont quitté les rails transportait notamment des gaz de pétrole liquéfié.

La zone d'évacuation s'étirait sur un rayon de deux kilomètres autour du lieu du déraillement. Les gens rentrant chez eux samedi ont manifesté leur soulagement.

«C'est le jour que nous attendions, a déclaré Laurie Beaulieu après une rencontre avec des responsables du CN et du ministère de l'Environnement. Tout le monde est content, bien entendu. Il n'est pas possible de l'expliquer autrement.»

Derek Green a quant à lui salué le travail du CN et de l'Environnement pour se rendre si rapidement sur les lieux de l'accident.

«Nous sommes de retour après quatre jours; cela aurait pu en prendre 40.»

Le ministère de la Santé a toutefois demandé aux habitants possédant des puits privés de ne pas boire de cette eau avant que des tests n'aient été effectués.

Dans l'intervalle, le CN fournit de l'eau en bouteille aux résidents qui en ont besoin.

En ce début d'enquête, le Bureau de la sécurité des transports du Canada a constaté que la roue d'un wagon était fissurée et qu'un rail était brisé sur les lieux du déraillement.

M. Feeny a précisé que des enquêteurs envisageaient toujours qu'un problème de roue ou d'essieux soit à l'origine du déraillement, mais qu'aucune conclusion n'avait encore été établie.

Le CN entend par ailleurs payer les coûts du nettoyage et compenser ceux dont les propriétés ont été endommagées.

Un premier train de marchandises est passé sur les lieux du déraillement environ deux heures après que les résidents eurent reçu le feu vert pour rentrer chez eux.

Par ailleurs, les malheurs du CN se sont poursuivis en Colombie-Britannique, alors qu'un autre train a déraillé, cette fois près de la ville de Burnaby.

Au dire de l'inspecteur Tim Shields, de la Gendarmerie royale du Canada, le train a quitté la voie vers 14h, heure de Montréal, samedi, mais le convoi ne transporterait pas de matières dangereuses. On ne faisait état d'aucun blessé ou de dégâts matériels.