Le Front d'action populaire en réaménagement urbain s'inquiète pour de nombreux ménages à faible revenu qui habitent dans des logements sociaux, qui risquent d'être confrontés à d'importantes hausses de loyer au cours des prochaines années, lorsque l'hypothèque sur l'immeuble arrivera à échéance et que le gouvernement fédéral retirera son aide.

Au cours d'une rencontre avec la presse, mercredi, le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, a soulevé l'incertitude qui entoure ce phénomène encore peu connu du retrait fédéral à venir des logements sociaux déjà construits.

L'aide fédérale versée pour des logements sociaux au Québec, par exemple, valait pour des ententes de longue durée. Or, la plus grande partie de ces ententes arriveront à échéance à la fin de la décennie 2010 ou au début des années 2020.

Ainsi, lorsque l'hypothèque sur l'immeuble sera payée, le fédéral se retirera, ce qui risque d'entraîner des hausses de loyer importantes pour ces locataires à faible revenu, selon le FRAPRU, qui craint que certains ménages soient même contraints de quitter leur logement.

L'organisme de défense des droits des locataires souhaite que le gouvernement fédéral maintienne son aide financière pour ces logements sociaux construits dans le passé, lorsque les ententes arriveront à échéance, et rétablisse aussi l'aide au logement social qu'il a supprimée à partir de 1994.

Selon les calculs du FRAPRU, depuis 1994, le Québec a ainsi été privé de 65 000 logements sociaux, dont 28 600 à Montréal et 5900 à Québec.