Le premier ministre Stephen Harper se rend ce mercredi à Inuvik, dans les Territoires du Nord-Ouest, afin de promouvoir la construction d'un lien routier devant relier cette communauté à celle de Tuktoyaktuk, sur la côte de l'Océan Arctique, à environ 140 kilomètres au nord-est.

Si le projet est mené à terme selon les échéanciers proposés, la route de gravier serait inaugurée en 2017.

Il s'agirait du premier lien routier permanent entre les côtes arctiques canadiennes et une communauté située plus au sud. Il irait rejoindre l'autoroute Dempster qui assure déjà le lien entre Inuvik et l'autoroute du Klondike, au Yukon, sur plus de 700 kilomètres.

La construction de la route entre Inuvik et Tuktoyaktuk devrait profiter à de nombreuses communautés nordiques à longueur d'année, notamment en abaissant considérablement les frais de transport de nombreuses marchandises.

Le projet de lien routier jusqu'à l'Arctique est un projet qui figure à l'agenda des discussions dans cette région depuis une cinquantaine d'années.

Le premier ministre Harper a déjà dit que le développement du Nord ferait partie des priorités de son mandat actuel. Dans son budget de 2012, son gouvernement a promis de payer la moitié de la facture de l'aménagement de cette route de 300 millions de dollars.

La construction du lien entre Inuvik et Tuktoyaktuk devrait assurer la création d'environ 1000 emplois, dont 40 permanents.

Mardi, le premier ministre Harper devait participer à une marche dans un sentier avec une cinquantaine de scouts, en Colombie-Britannique, mais la paisible promenade a pris fin abruptement. Quelque 100 manifestants ont bloqué l'accès à l'entrée d'un bâtiment où il devait rencontrer les partisans du Parti conservateur sur l'île de Vancouver.

Ces manifestants critiquaient notamment la position du gouvernement fédéral dans les dossiers des changements climatiques et du projet d'oléoduc Northern Gateway, en Colombie-Britannique.