Journée glacée - à défaut d'être glaciale - à Montréal lundi.

La pluie verglaçante qui est tombée durant la nuit de dimanche à lundi a compliqué le retour au travail de plusieurs citoyens.

Le redoux tant espéré après la vague de froid du Nouvel An a finalement transformé le sud du Québec en véritable patinoire.

Les piétons ont dû user de leurs talents d'équilibristes pour marcher sur les trottoirs de Montréal rendus glissants par la pluie alors que d'innombrables sorties de route se succédaient sur les grands axes de la province.

«Depuis le début de la journée, il y a en eu plus d'une centaine», a affirmé Richard Gagné, porte-parole de la Sûreté du Québec. Virtuellement, toutes sont liées à la météo «et à une conduite mal adaptée à cette météo», a tenu à ajouter M. Gagné.

Déplacements difficiles

À l'aéroport Montréal-Trudeau, plusieurs vols vers Toronto et le nord-est des États-Unis ont dû être annulés. Pendant une partie de la nuit, les activités de l'aéroport étaient purement et simplement «interrompues», indiquait un communiqué mis en ligne sur son site internet.

Transports Québec a diffusé des avertissements pour la grande région de Québec, où les précipitations mêlées de neige, de verglas et de grésil ont laissé la route 138 dans un état périlleux. De Beaupré jusqu'à Baie-Saint-Paul, et de Baie-Comeau à Port-Cartier, la 138 a été interdite aux camions en raison des pentes prononcées qui étaient glacées.

Des difficultés sont aussi présentes au Saguenay-Lac-Saint-Jean, où les conditions climatiques rendent le réseau routier périlleux. Dans le Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, la chaussée est partiellement glacée et enneigée, mais la visibilité est bonne.

Urgences-santé sur les dents

Les nombreuses chutes sur les trottoirs de la ville et la difficulté d'accès à plusieurs patients ont compliqué la tâche des ambulanciers de l'île de Montréal, lundi.

La situation s'est empirée à un point où on a dû faire appel à des renforts d'entreprises privées de la couronne nord et de la Rive-Sud, ce qui ne se produit que «lors de situations exceptionnelles», a indiqué Raymond Desrochers, porte-parole d'Urgences-santé.

Le délai moyen de réponse aux appels urgents s'est tout de même maintenu à moins de 9 minutes, a-t-il assuré, précisant que cette donnée n'excluait pas la possibilité que certains appels urgents n'aient pas obtenu de réponses aussi rapides.

«On est à la merci de plusieurs éléments sur lesquels on a pas le contrôle: les conditions climatiques notamment, la chaussée glacée, la densité de la circulation ou encore les difficultés d'accéder à un bénéficiaire», a conclu M. Desrochers.

- Avec La Presse Canadienne