Un député libéral fédéral de Terre-Neuve-et-Labrador s'excuse pour ses commentaires émis dans les médias sociaux après que l'actrice Pamela Anderson eut visité sa province pour offrir de l'argent aux pêcheurs s'ils cessent de chasser les phoques.

Gerry Byrne a ainsi publié des excuses numériques destinées à Mme Anderson et à Sam Simon, cocréateur des «Simpsons», qui se trouvaient à Saint-Jean, mardi, pour offrir 1 million $ à la Canadian Sealers Association pour contribuer à mettre fin à la chasse commerciale.

Dans ses excuses, le député n'a pas spécifié quels avaient été ses commentaires controversés.

Mais selon une capture d'écran de ses gazouillis publiés sur Twitter et diffusée en ligne par la CBC, M. Byrne a écrit: «Hey, Pam, voici une suggestion. Prenez votre million et donnez-le à l'éducation pour la prévention des infections transmissibles sexuellement. Une bonne autopromotion.»

Un autre message de son compte fait référence à Mme Anderson et à M. Simon comme à «une «actrice» avec une ITS incurable et à un homme mourant du cancer».

Mme Anderson a appris en 2001 qu'elle est atteinte de l'hépatite C. Quant à M. Simon, sa maladie en phase terminale a été découverte dans une bonne partie de son corps l'an dernier.

Toujours dans le cadre de ses excuses publiées sur son site Internet, M. Byrne a indiqué que ses commentaires découlaient d'une «frustration, d'une déception et de la colère» après avoir entendu les commentaires sur la chasse aux phoques et sur ceux qui la pratiquent émis par des opposants.

«Je regrette profondément, cependant, ma réaction, que je décrirais comme inutile.

«À tous ceux que j'ai offensé de quelque façon que ce soit, y compris Mme Anderson et M. Simon, je m'excuse sincèrement et retire mes déclarations sur les médias sociaux. Nos grandes différences en ce qui concerne ce que je crois être une méthode humaine et durable de chasse aux phoques et ce que d'autres peuvent considérer différemment subsistent peut-être, mais je m'excuse pour être sorti du cadre du débat», écrit-il.

Le député s'est aussi engagé à défendre davantage, à l'avenir, les gens souffrant de l'hépatite C.

Près de 250 000 Canadiens souffrent de la forme chronique de la maladie, qui est provoquée par un virus transmis par le sang. Non traitée, la maladie peut mener à l'insuffisance rénale, à la cirrhose et au cancer.

Les chercheurs avancent que la maladie peut prendre plusieurs années avant de progresser, et estiment qu'environ 35 pour cent de ceux infectés par le virus ignorent qu'ils sont porteurs.