Des hypothèses divergentes quant aux facteurs pouvant expliquer une soudaine série de suicides et de tentatives de suicide cet automne dans l'armée ont été exposées, mardi, à des anciens soldats, des militants des droits des anciens combattants et des parlementaires.

Les témoignages devant deux comités de la Chambre des communes parviennent difficilement à expliquer ce que beaucoup de gens jugent inexplicable: la décision profondément personnelle et tragique de s'enlever la vie.

Bien que le gouvernement Harper a investi des millions de dollars dans le soutien à la santé mentale à la Défense nationale, il a été soutenu devant le comité de la défense des Communes que peu d'attention était portée à l'aide à la transition vers la vie civile des soldats qui souffrent de séquelles physiques et psychologiques.

Le comité des anciens combattants a aussi entendu que l'incertitude financière qui serait créée par la révision gouvernementale des prestations aux ex-soldats pousserait à bout certains d'entre eux.

Parallèlement, le chef des Forces d'opérations spéciales du Canada, le brigadier général Denis Thompson, a affirmé qu'il est important de créer un environnement dans lequel les soldats qui peinent à surmonter leurs expériences en zone de conflits se sentent suffisamment en confiance pour pouvoir en parler ouvertement, sans crainte de nuire à leur carrière.

Le débat fait rage à la suite d'au moins quatre décès généralement attribués à des suicides de militaires en l'espace d'une semaine dans diverses régions du pays.