Le controversé maire de Toronto Rob Ford va intervenir à partir de jeudi sur une radio de Washington, pour laquelle il va se muer en chroniqueur sportif et pronostiquer les résultats de football.

Rob Ford, qui a perdu la plupart de ses pouvoirs de maire depuis qu'il a avoué avoir consommé du crack lors d'un de ses «moments d'ébriété», interviendra chaque semaine sur WJFK-FM, a annoncé la station locale affiliée à CBS.

«Le célèbre maire de Toronto Rob Ford nous rejoint à partir de demain à 8h40 pour pronostiquer le résultat des matches de la NFL», la ligue professionnelle de football, indique dans un tweet John-Paul Flaim, qui anime l'émission Sports Junkies.

Toronto n'a pas d'équipe de football professionnel dans la NFL mais ses équipes de hockey, les Maple Leafs, de basket, les Raptors et de base-ball, les Blue Jays, jouent régulièrement dans la capitale américaine.

M. Ford qui refuse de démissionner de son poste de maire malgré les nombreux appels en ce sens depuis ses aveux, a perdu le mois dernier une émission de télévision et une émission de radio qu'il présentait au Canada.

Des échos sans précédent

Les déboires de Rob Ford ont eu une résonance impressionnante de l'autre côté de la frontière.

Selon une analyse menée par Influence Communication et dont La Presse Canadienne a obtenu copie, la saga du maire de Toronto est le dossier canadien ayant entraîné le plus fort engouement médiatique en sol américain depuis le début du siècle.

D'après l'étude préparée par la firme montréalaise, si ce politicien était un annonceur et qu'il avait voulu obtenir volontairement autant de visibilité dans les médias, il aurait fallu qu'il débourse plus d'un milliard de dollars.

M. Ford a acquis récemment une notoriété internationale lorsqu'il a admis avoir fumé du crack. Dans la foulée de cet aveu, il s'était excusé et s'était défendu d'être un toxicomane.

Influence Communication soutient que Rob Ford a monopolisé 1,4 fois plus d'espace dans la presse américaine que le déraillement de Lac-Mégantic. Il a également eu droit à plus du double de la couverture accordée aux dossiers scabreux de Luka Rocco Magnotta et de Robert Pickton.

Enfin, le maire de Toronto a suscité six fois plus d'attention médiatique aux États-Unis que la mission de l'astronaute canadien Chris Hadfield.

Les journalistes américains semblent cependant avoir changé de cible plus récemment. Leur intérêt pour la vie tumultueuse de Rob Ford a chuté de près de 90% depuis le sommet atteint le mois dernier.

- Avec La Presse Canadienne